samedi 29 mai 2010

Fiche de lecture : Jean de la Fontaine «Le loup et le chien», Livre I

Fiche de lecture : Jean de la Fontaine «Le loup et le chien», Livre I


Plan :


  1. A quoi tient la vivacité de la farce ?


  1. Un récit court et plaisant

1. Peu de personnage

  1. Des caractères faciles à cernés
  2. Pas de détails superflus


  1. Un schéma narratif bien rythmé :


  1. Retournement de situation
  2. Le recours au dicourt direct


  1. Quelle est sa portée morale ? :


  1. La servitude :


  1. Un monde de soumission
  2. Une métaphore
  3. Dévalorisation du chien


  1. La liberté pour tout au monde


  1. Dévalorisation du Chien
  2. Le Loup présente des valeurs


Introduction :


==> Biographie de La Fontaine (wiki)

==> «Le loup et le chien» dans «Fables» (1668 ; premier recueil)

==> C’est inspiré de Esope et Phèdre pour renouveler le genre de la farce sous Louis XIV

==> Receuil destiné au dauphin (portée divertissante et pédagogique)

==> Ce texte illustre les caractéristiques de la fable de La Fontaine :

=> Animaux personnifiés symbolisant des valeurs et comportement humain

=> Distinction : morale implicite


Question possible :


Quelle est la portée morale ?

En quoi ce texte illustre les caractéristiques du genre de la fable ?

Comment La Fontaine dramatise-t-il la rencontre entre ces deux animaux ?



Nous montrerons d’abord la vivacité de la fable avant de réfléchir sur sa portée morale.



  1. A quoi tient la vivacité de la farce ?
  1. Un récit court et plaisant :
  1. Peu de personnage :


==> 2 personnage : Loup et Chien

==> Elément perturbateur (vers 3 à 9)

==> Effet de suspense et de surprise

==> Renversement des rapports de force : le loup l’aborde humblement

==> Versification => diversité : décasyllabes, alexandrins, octosyllabes


  1. Des caractères faciles à cernés :


==> On devine vite les attentions et le caractère des personnages


  1. Pas de détails superflus :


==> Récit léger : lecteur n’est pas assaillis par l’information

==> Contraste et proximité

==> Chien sûr de lui : s’exprime avec de long discours

==> Le loup n’est pas sauvage

==> Texte universel car les animaux incarnent des comportements humains de toutes époques


  1. Quelle est sa portée morale ? :

A) La servitude :

  1. Un monde de soumission :


==> Réflexion sur diverses formes du bonheur

==> Mise en valeur des principes du loup contrairement à ceux du chien (dévalorisés)

==> 2 animaux sont marqués dans leur chair


  1. Une métaphore :


==> Valeurs intelligente de la liberté

==> La Fontaine appartient au classicisme


  1. Dévalorisation du Chien :


==> Flatterie sur le chien

==> Nobles ayant renoncés a leur indépendance d’esprit

==> Symbolise les 2 types de nobles : ceux de la cour et les autres

==> Allusion entre 2 types d’artistes : le poéte de cour (qui rennonce à sa liberté d’expression et l’artiste indépendant (qui peut être censuré)

==> La Fontaine ne tranche pas entre les 2

==> Proche du cercle libertin (de pensée)

==> Critique l’absolutisme royale et reste fidèle à Fouquet

==> Loup ne peut renoncer a sa liberté naturelle et le chien ne peut se passer de sa «domesticité»


Conclusion :


==> On retrouve dans cette fable les «attraits» de La Fontaine

==> Il esquisse une histoire complète très vivante en quelques vers

==> Elle met en scène des personnages symboliques (pour tout public)

==> Fable invitant à une réflexion sérieuse sur le thème de la liberté et du prix à payer pour l’acquérir

==> Il illustre les grands principes de l’art classiques


Fiche de lecture : Montaigne «Essais» III, 13, «Quand je danse...» :

Fiche de lecture : Montaigne «Essais» III, 13, «Quand je danse...» :


(Lecture linéaire)


==> Montaigne représentant le mouvement humaniste du XVI (auteur unique)

==> «Les Essais» publiés en 3 volumes entre 1580 et 1588

==> Oeuvre inclassable car Montaigne la écrit tout au long de sa vie : «Je suis moi même la matière de mon livre»

==> Par de son expérience propre pour généraliser

==> Cet extrait provient du dernier chapitre des «Essais»

==> Il propose un art de vivre épicurien fondé sur la jouissance du temps présent et du respect de la nature


Questions possibles:


Quel art de vivre propose ici Montaigne ?

Comment Montaigne illustre-t-il et développe-t-il son argumentation ?

En quoi ce texte est-il représentatif de la pensée humaniste ?


Enonciation :


==> Mode d’énonciation caractèristique de l’écriture des «Essais» : Je, nous, vous

==> Vivacité : illustre ses propos par des exemples

==> Expose le dialogue au style direct

==> Début comportant une long phrase périodique

==> Champ lexical du temps souligné par l’anaphore «quand»

==> Evoque des activités quotidiennes et banales, corporels

==> Redondance de la première phrase montre qu’il est pleinement à ce qu’il fait

==> Il accorde autant d’importance au activités physiques que intellectuelles

==> Très humaniste : construction de la 3éme proposition mine son sens (l’individu s’éloigne de lui-même au présent) à cause d’une pensée parasite

==> L’important est d’être pleinement conscient de soi-même dans le moment présent.

==> Dans la 2éme phrase, Montaigne poursuit son argumentation avec des exemples de valeur (sur la nature) => personnifications

==> Echos au décor du verger / nature fait en sorte que les besoins vitaux soient agréables

==> Harmonie entre la raison et le plaisir / Nature => guide

==> Rejoint les idées de Rabelais

==> Sensibilisation de la nature s’opposant aux dogmes religieux (pêché originel)


==> Reférence à César et Alexandre

==> Humaniste => réussite / interprétation personnelle

==> Jouir du plaisir naturel

==> Il propose un retournement de son argumentation à l’aide d’un dialogue

==> Elipse (17)

==> La gloire à César et Alexandre lui paraît moins importante que le vie simple

==> Vie simple suffie à justifier une existence

==> Il imagine quelqu’un qui regretterais sa vie sur Terre

==> Ton monotone superlatif «La plus grande besogne de toute»

==> Nature s’oppose à la réussite (Montaigne)

==> N’accorde pas d’importance au rang social

==> «Sans rideau» => les masques de la société

==> «L’important ce n’est pas ce que l’on a mais ce que l’on fais» Montaigne

==> 2 dernières phrases sous forme de maxime (injonctions à l’infinitif)

==> Antithèses poursuivant l’idée des priorités (vivre tranquille et gagner la sérénité)

==> Métaphore «Chef d’oeuvre» // Chacun doit réussir et réaliser sa vie // Vivre en harmonie au lieu de courir après les grandeurs du pouvoir

==> Extrait bien accordé au dernier chapitre : Montaigne argumente en s’appuyant sur sa propre expérience

==> Importance donné à la vie comme l’expérience

==> Art de vivre selon Montaigne : être son propre héros en savourant la sérénité et trouver l’accord avec soi-même et la nature


==> Un siècle plus tard => Blaise Pascal écrit «Les Pensées»

==> S’oppose à Montaigne // Même idée : «Le présent, jouir du temps présent, estime que l’homme en est incapable, regrettée la pensée ou anticipé le futur»

==> «Tout les malheurs des hommes viennent d’un seul chose qui est de ne pas savoir rester au repos dans un chambre»


Fiche de lecture : Séquence 5 : «Manon Lescaut» Texte 1 de l’Abbé Prévost :

Fiche de lecture : Séquence 5 : «Manon Lescaut» Texte 1 de l’Abbé Prévost :


Plan :


  1. L’euphorie du coup de foudre
  1. Le «topos» romanesque de la première rencontre amoureuse
  2. La métamorphose de Des Grieux
  3. L’idéalisation de l’amour


  1. Les ambiguïtés du coup de foudre
  1. Alternance du récit, du discours du narrateur et des discours rapportés des personnages
  2. Le portrait de Manon contrasté entre femme-enfant et femme-fatal :


  • :


==> Roman-mémoire racontant une histoire fictive

==> Présenter par un personnage narrateur se faisant passé pour l’auteur

==> Roman français : (sous l’influence du roman picaresque espagnol ; apparu au 16ème siècle ; raconte à la première personne la vie d’un picaro, cad d’origine modeste et de naissance obscure ; va beaucoup voyager et connaître des aventures pour se faire une place dans la société à l’aide de moyens malhonnêtes)

==> Roman permettant de décrire toutes les classes sociales

==> Le personnage annonce la figure moderne de l’anti-héros (n’en a pas les caractéristiques)

==> Référence à Lazarillo de Tornes (1563) : roman picaresque imiter par Lesage dans «Gil Blas» publié en 1715

==> Prévost reprend certaines caractéristiques du roman picaresque (aventures ; rebondissements ; différents milieux sociaux ; voyages ; mouvement)

==> Héros aristocrates tend à déshonorer son milieu social

==> Roman d’amour fatal


Introduction :


==> Prévost à une vie d'aventurier (Abbé ; militaire) ; à écrit plusieurs romans

==> Titre initial : «L’histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescault» publié dans le Tome 7 des «Mémoires et aventures d’un homme de qualités»

==> Il réécrit une 2ème version qui sera publié : «Manon Lescault»

==> Se présente comme un récit enchâssé (récit dans le récit) dans les mémoires du marquis de Renoncourt

==> Renoncourt raconte ses 2 rencontres à 2 ans d’intervalle avec Des Grieux et Manon

==> Il retrouve Des Grieux seul et désespéré à son retour de Louisianne et raconte son histoire à l’auberge

==> La scène du coup de foudre immédiat est très connue et Des Grieux souligne son caractère fatal



Transition :


Dans une première partie on s'intéressera à l'euphorie du coup de foudre avant d’analyser les ambiguïtés du récit rétrospectif.


  1. L’euphorie du coup de foudre
  1. Le «topos» romanesque de la première rencontre amoureuse


==> Dans cette scène, Prévost développe la première rencontre attendue dans tout les romans d’amours

==> Rencontre placé sous le signe du hazard (destin) ; circonstance banales (Des Grieux avec Tiberge) s'apprêtent à rentré chez son père pour les vacances.

==> Cadre urbain ; aucunes description de la ville

==> Manon se distingue en descendant du coche (apparition)

==> «Mais», «une», «seul» : mots soulignant cette distinction

==> Des Grieux précise qu’il a comme motif la curiosité

==> Scène faisant échos à la première rencontre entre Manon et Renancourt

==> Manon attire les regards ; séduction immédiate => élément perturbateur


  1. La métamorphose de Des Grieux


==> coup de foudre raconté comme une étape fondamentale dans le roman d’apprentissage

==> Des Grieux est naïf et niai => amour expérimenté en pureté (puceau XD)

==> Innocence morale

==> Des Grieux quitte Tiberge pour Manon / Idée que l’amour rend traître

(«sagesse et retenue» s’opposant à «enflammer»)


  1. L’idéalisation de l’amour :


==> Métamorphose relève du merveilleux (magie) ; se rapproche du comte de fée

==> Idée de l’amour capable de prodiges

==> Personnification de l’amour en divinité

==> Ironie de l’auteur sur son personnage

==> Locution proverbiale : «L’amour rend aveugle»

==> Des Grieux se croit dans la raison alors que Prévost le considère comme aveugle.

==> Allusion à Cupidon

==> Coup de foudre vécu comme un envoûtement renforcé par l’intensif

«si charmant»

==> Champ lexical de la passion hérité du 17ème siècle

==> Métaphore de la préciosité et de la flamme de l’amour

==> Périphrase désignant Manon comme «Maîtresse de son coeur» (dommination de Manon)





Transition :


Cette scène de première rencontre reprend le vocabulaire et éléments du coup de foudre traditionnel (amour née de la premier regard) transformant Des Grieux...


  1. Les ambiguïtés du coup de foudre
  1. Alternance du récit, du discours du narrateur et des discours rapportés des personnages


==> Alterne le récit passé avec son commentaire fait à Renoncourt et avec le discours rapportés des personnages sous un style indirect.

==> Récit subjectif (s’efforce de se montrer vertueux) ; interprète les faits de la manière qui l’arrange

==> «J’aurais porté» irréel du passé exprimant un regret souligné par «Hélas»

==> Emploi du passé composé

==> Effet moralisateur (ne sais rien de Manon) ; incertitude

==> Discours rapporté au style indirect ; accentue la distance entre passé / présent

==> Distance des paroles de Manon (pas fidèle à la réalité)


  1. Le portrait de Manon contrasté entre femme-enfant et femme-fatal :


==> Peu de descriptions physiques ; reste dans l’ombre

==> Manon est déterminé par cette indétermination physique

==> Se présente comme une femme ambivalente

==> Des Grieux souligne son ingénuité

==> Elle fait preuve d’un précocité étonnante et met en place une stratègie de manipulation sur Des Grieux


  1. Un auto plaidoyer implicite :


==> Des Grieux raconte son histoire (manifeste son désespoir et ses fautes commises)

==> Pas de regret implicit

==> Cherche à persuader Renoncourt qu’il n’est pas responsable du mauvais sort qui l’accable

==> Idée du hazard (destin) marque la rencontre

==> Idée de fatalité

==> Il ne se remet jamais en cause et met en cause Manon (malheur)

==> Il émet des phrases prémonitoires

==> Il met en cause la fatalité (mauvaise étoile)

==> Allégorie finale : «amour => divinité»

==> Registre du merveilleux







Conclusion :


==> Scène fameuse (marque l’étape fondamental du livre : «la rencontre») qui est un élément perturbateur dans le schéma narratif (coup de foudre)

==> Des Grieux insiste sur la caractère envoûtant de la jeune fille

==> Perte du contrôle de lui même / «La passion l’emporte sur la raison» elle attire le regard // Référence au mystère de la femme

==> Idée de la fatalité de la rencontre

==> Seconde description de Manon pour le lecteur

==> Cette scène developpe le «topos» romanesque


Fiche de lecture : Acte 5, scène 1 «Ubu Roi» Alfred Jarry : (incomplet)

Séquence 4 : le théâtre, texte et représentation

Fiche de lecture : Acte 5, scène 1 «Ubu Roi» Alfred Jarry :


Plan :


  1. La parodie d’un monologue tragique (du début de la scène à «ira le chercher qui voudra»)


  1. Un stratagème burlesque et sacrilège (de «Attrapez la mère d’Ubu» à «Merdre !»)


  1. Une scène de ménage grotesque (de «Vous êtes marié, Monsieur Ubu ?» à «C’est une harpie»)


Problématique :


Comment une farce de lycéen (à l’origine) est-elle devenue une pièce mythique, une fable politique universelle ?

Quels défis de mise en scène pose cette pièce ?


Introduction :


==> Jarry né en 1873 à Laval, son père est un négociant en faillite et ses parents divorcent. Sa mère et sa soeur partent vivre à Rennes.

==> «Ubu Roi» cas singulier dans le répertoire français

==> S’inspire d’une farce de lycéen contituée par Alfred Jarry à Rennes

==> Tourne en dérision son professeur de Physique (Félix Hévert)

==> Jarry réécrit cette pièce collective destiné à un théâtre de marionnette

==> Pièce s’appelais «Les Polonais» à l’origine

==> Jouée pour la première fois en 1896 dans le théâtre de Lugné-Poe qui représentait des pièces symbolistes ou de l’avant-garde (novatrice)

==> Pièce fait scandale (contribue à son succès)

==> Jarry écrit deux autres pièces «Ubu coque» en 1898 et «Ubu enchaîné» en 1900 (trilogie)

==> Pièce consacré par les surréalistes (André Breton), inspiré du théâtre de l’absurde des années 50 (Yonesco)

==> Au 20ème siècle, Ubu Roi mise en scène par Roger Planchon


Cette reconnaissance réduit ou confirme la charge provocatrice de l’oeuvre de Jarry ?


==> Pièce n’est pas simplement qu’une bouffonnerie parodiant des tragédies et des drames politiques (Mc Beth)

==> Travaille d’invention verbale et mise en cause des codes du théâtre de l’époque

==> Jarry fait la connaissance de M.Hébert et de Charles Morin

==> Il fréquente les milieux littéraires Parisien ; publie des revues littéraires, comtes, poèmes et pièce de théâtre.

==> Après le scandale d’Ubu Roi, il acquéri une notoriété mais ne lui permettant pas de vivre correctement (fait des piges dans les journaux)

==> Réduit à la misère et à l’alcoolisme ; probablement homosexuel

==> Mort de la tuberculose à 34 ans (1873-1907)

==> Pataphysicien (science de solution imaginaire)



  1. La parodie d’un monologue tragique (du début de la scène à «ira le chercher qui voudra»)




Fiche de lecture : Acte 4, scène 6 «Ubu Roi» Alfred Jarry :

Séquence 4 : le théâtre, texte et représentation

Fiche de lecture : Acte 4, scène 6 «Ubu Roi» Alfred Jarry :


Plan :


  1. Une scène de farce bouffonne
  1. Réécriture d’une scène de la Princesse d’Elide
  2. Parodie du registre épique


  1. La charge satyrique
  1. La couardise et l’impuissance d’Ubu
  2. La critique des pouvoirs et religieux


Introduction :


==> Présenter l’auteur, son destin et l’oeuvre

==> Présenter la scène 6 : Ubu poussé par sa femme à prendre le trône de Pologne et a assassiné Venceslas et sa famille (Bougrelas sera le seul rescapé et veut se venger)

==> Ubu règne de manière absurde et sanguinaire (extermine les nobles, magistrats et financiers)

==> Il lève des impôts sur les pauvres paysans

==> Ubu fait la guerre contre les Russes voulant rétablir Bougrelas au pouvoir

==> Lâcheté d’Ubu conduisant ses troupes à la débandades

==> Il se réfugie dans une caverne avec 2 de ses hommes alors surgis un ours

==> Il laisse ses deux hommes affrontés l’ours (scène inspiré de «La princesse d’Elide» de Molière)

==> Farce parodiant les combats épiques


Nous analyserons d’abord la dimension bouffonne de cette scène avant de dégager sa portée satirique.


  1. Une scène de farce bouffonne
  1. Réécriture d’une scène de la Princesse d’Elide


==> Bouffonnerie : forme de comique outrée, ayant recourt au registre de la farce cocasse, extravagant ou parfois facile, à la caricature et aux grossièretés burlesques (décalage entre le sujet et le ton).

==> Effet dramaturgique de l’intervention de l’ours

==> Dégager les points communs entre les 2 scènes : personnages, formes de comique de situation, de caractère, de geste et de mots.








  1. Parodie du registre épique


==> Allusion à l’univers des romans chevaleresques empruntés au vocabulaire héraldiques

==> Dans les récits ou scènes épiques, les combats sont destinés à illustrés le courage et les vertus chevaleresques des héros.

==> C’est le contraire dans ce texte : l’ennemi est un ours (symbolise la maladresse) ; les hommes veulent «l’embrocher» comme un poulet ou un mouton.

==> Allusion à l’expression «Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué»

==> Comparaison burlesque de l’ours au Cheval de Troie

==> Courage de Pile et Cotice face à l’ours (pas le choix), gestes paniqués risibles, langage familier

==> Echos entre cette scène et Mc Beth


Transition :


Cette scène constitue un intermède burlesque qui ne fait pas avancer l’action mais qui contribue à compléter la charge satirique contre Ubu, incarnation de la bassesse et le ridicule humain.


  1. La charge satyrique
  1. La couardise et l’impuissance d’Ubu


==> Stupidité et incohérence : Ubu croit voir un gentil «petit toutou», ne prend pas conscience du danger

==> Panique d’Ubu le qualifiant «d’atroce bête»

==> Egoïsme et mufleries (contraire à l’honneur chevaleresque) souligné par la récurrence du nom «moi»

==> Couardise et lâcheté (réfugié derrière un rocher pendant le combat ; n’ose même pas approcher l’ours mort)

==> Mauvaise foi : Ubu s’attribue le mérite de la victoire

==> Caractère grotesque de sa vanité souligné par le «nous» et le registre

héroï-comique. Ce lexique contraste avec la familiarité de la gradation selon le principe de dissonance

==> Obsession des besoins primaires : manger et dormir

==> Imbécillité manifeste dans des propos incongrus et absurdes

==> Palotins éprouve que mépris indigné et dégoût à l’égard d’Ubu

==> Finissent par l’abandonner


  1. La critique des pouvoirs et religieux :


==> Au delà de la bouffonnerie Ubu passe pour la caricature d’une certaine classe d’hommes politiques lâche et non solidaire, par la suite il «récupère» la victoire à son profit

==> Critiques de l'alibi religieux : souligne la dimension blasphématoire du

«pater noster» débité par Ubu


Conclusion :


==> Comique de farce rappelant le théâtre des guignol mêlé à un humour potache et irrévérencieux

==> Esthétique du gag

Fiche de lecture : Acte 3, scène 2 «Ubu Roi» Alfred Jarry :

Séquence 4 : le théâtre, texte et représentation

Fiche de lecture : Acte 3, scène 2 «Ubu Roi» Alfred Jarry :


Plan :


  1. Un «jeu de massacre» grotesque :
  1. Le comique de répétition
  2. Le comique visuel et gestuel
  3. Le comique de mot


Introduction :


==> Pièce collective : blague de lycéen

==> Acte 3 correspond aux péripéties engendrer par la prise de pouvoir d’Ubu sur le roi Venceslas

==> Dans le scène d’exposition, mère Ubu promet à son mari de bien manger s’il devenait roi et d’augmenter ses richesses.

==> Distribue de l’or au peuple par démagogie

==> Il organise une orgie

==> Massacre de masse pour s’enrichir

==> Cette scène est un défit à la mise en scène et à l’argumentation

==> Satire féroce de la tyrannie d’Ubu


On montrera tout d’abord que cette scène se présente comme un jeu de massacre grotesque et qu’elle constitue une satire du tyran exterminateur fessant écho à des réalités historique.


  1. Un «jeu de massacre» grotesque :
  1. Le comique de répétition


==> Comique de situation souvent employé dans le genre de la farce

==> Scène constituée de 3 épisodes rejetant un même schéma

==> Ubu provoque des personnages importants ; il les interrogent et leurs donne des ordres avant de les exécutés (à la trappe)

==> Comique naissant de l’enchaînement mécanique

==> Rythme ternaire classe dans le comique de répétition

==> Peut tout autant effrayé ou faire rire selon les choix du metteur en scène


  1. Le comique visuel et gestuel :


==> Scène rappelle l’esthétique de la fête foraine

==> Didascalies internes et externes

==> Comique de geste

==> Jarry avait demander à Lugné-Poe 40 mannequins

==> Déshumanisation des personnages

==> Côté irréaliste

==> Scène aussi comique que tragique


  1. Le comique de mot :


==> Comique face aux injures d’Ubu («Merdre»)

==> Il maltraite tout le monde

==> Incorrection grammaticale sous forme de pléonasme

==> Dissonances : Ubu emploi des expressions contradictoires

==> Logique de l'excès, de l’outrance

==> Scène de farce allant jusqu’au délire

==> Contenu politique (satyre du tyran)

Fiche de lecture : Acte 1, scène 1 «Ubu Roi» Alfred Jarry :

Séquence 4 : le théâtre, texte et représentation

Fiche de lecture : Acte 1, scène 1 «Ubu Roi» Alfred Jarry :


Plan :


  1. Une scène d’exposition provocatrice
  1. Une scène qui correspond aux attentes d’une scène d’exposition
  2. Autres références parodiques


Introduction :


==> 10 Décembre 1896 première représentation d’Ubu Roi

==> Fait scandale (rupture des codes du théâtre)

==> Cette pièce est la réécriture d’une pièce collective «Les Polonais» qu’un groupe de lycéen avait écrit (Originaires de Rennes) afin de tourner en dérision leurs professeur de physique.

==> Destin singulier pour cette pièce mythique ; formation d’un adjectif : «Ubuesque»

==> Au 20ème siècle, cette pièce était lue comme une fable politique caricaturant un tyran, bouffon et cruel qui est un élément de comparaison pour certaines personnes réelles

==> Titre fait écho à «Oeudipe Roi» tandis que la trame parodie la trajédie de Shakespeare (Mc Beth)

==> Ubu pousser par sa femme à assassiner le roi de Pologne

==> Machine infernal de massacres en chaînes


Questions possible :


Cette scène remplie-t-elle les attentes d’une scène d’exposition ?

A quoi tient la dimension provoquante de cette scène ?

Etudier le caractère parodique de cette scène.

Etudier les formes de comique dans cette scène.


==> Scène d’exposition souligne la charge provocatrice de la pièce autant que le burlesque (parler avec un ton léger sur quelque chose de grave)


  1. Une scène d’exposition provocatrice
  1. Une scène qui correspond aux attentes d’une scène d’exposition


==> Scène répondant aux questions qui se posent les spectateurs (identités des personnages, lieu, nature de l’action) et éveille la curiosité sur la suite de l’intrigue.

==> On apprend que Père ubu est décoré dés la quatrième réplique

==> On apprend quelques éléments dérisoires sur le passé d’Ubu

==> Rapport de force au sain du couple

==> Madame domine et insinue que son mari ne comprend rien

==> Elle se lamente sur la bêtise de son mari / elle le manipule

==> On apprend la nature de l’intrigue (assassiné le roi de Pologne pour devenir reine)

==> Pas d’indice d’époque

==> Incarnation de la bêtise (traité par Flaubert «Bête comme un animal»)

==> Ubu présenté comme un mari violent (4-27) et comme vaniteux

==> Défini par son gros ventre (glouton de pouvoir, nourriture et boissons)

==> Ne cherche que le plaisir matériel des choses

==> Sursaut d’honneur

==> Sens de l’honneur discrédité

==> Jarry parodie le genre de la tagédie politique mettant en scène un tyran et l’action du régicide

==> Registre burlesque


  1. Autres références parodiques


==> Référence à Rabelais, auteur favoris de Jarry, écrivain du 16ème siècle liè aux humanistes et connu de Gargantua et Pantagruel

==> Allusion littéraires déformés de manière burlesque

==> Sans doute jeune âge ? (pétrie de culture scolaire)

==> Recours à l’allusion littéraire et à l’ironie : «les décadents ou les symbolistes»

==> Allusions à l’époque de Rabelais (Archaïsme)

==> Thème privilégié de la nourriture traversant toute la pièce

==> Désir de gloutonnerie (clin d’oeil à Rabelais)

==> Andouille => aliment favori ; jeu de mot sur le double sens de l’andouille

==> Caractère excessif des personnages

==> référence à la culture populaire malgré ses origines sociales et son statut de lycéen

==> Jarry influencé par la culture populaire

==> Référence à l'esthétique de la farce (grossièreté des personnages)

==> Esthétique du carnaval (Tradition médiévale sur l’inversion des valeurs et des hiérarchies ; tourné en dérision le pouvoir)

==> Jarry inverse les valeurs

==> Scandale lors de la représentation en 1896 que rapporte le directeur de l’oeuvre Lugné-Poe

==> Jarry réussit la prouesse de statisfaires les exigences d’une scène d’exposition tout en transgressant les règles des conversations théâtrales

==> Spectateur se fait une idée du ton parodique et burlesque de la pièce et de l’aspect très grossier des personnages.