samedi 29 mai 2010

Fiche de lecture : Acte 4, scène 6 «Ubu Roi» Alfred Jarry :

Séquence 4 : le théâtre, texte et représentation

Fiche de lecture : Acte 4, scène 6 «Ubu Roi» Alfred Jarry :


Plan :


  1. Une scène de farce bouffonne
  1. Réécriture d’une scène de la Princesse d’Elide
  2. Parodie du registre épique


  1. La charge satyrique
  1. La couardise et l’impuissance d’Ubu
  2. La critique des pouvoirs et religieux


Introduction :


==> Présenter l’auteur, son destin et l’oeuvre

==> Présenter la scène 6 : Ubu poussé par sa femme à prendre le trône de Pologne et a assassiné Venceslas et sa famille (Bougrelas sera le seul rescapé et veut se venger)

==> Ubu règne de manière absurde et sanguinaire (extermine les nobles, magistrats et financiers)

==> Il lève des impôts sur les pauvres paysans

==> Ubu fait la guerre contre les Russes voulant rétablir Bougrelas au pouvoir

==> Lâcheté d’Ubu conduisant ses troupes à la débandades

==> Il se réfugie dans une caverne avec 2 de ses hommes alors surgis un ours

==> Il laisse ses deux hommes affrontés l’ours (scène inspiré de «La princesse d’Elide» de Molière)

==> Farce parodiant les combats épiques


Nous analyserons d’abord la dimension bouffonne de cette scène avant de dégager sa portée satirique.


  1. Une scène de farce bouffonne
  1. Réécriture d’une scène de la Princesse d’Elide


==> Bouffonnerie : forme de comique outrée, ayant recourt au registre de la farce cocasse, extravagant ou parfois facile, à la caricature et aux grossièretés burlesques (décalage entre le sujet et le ton).

==> Effet dramaturgique de l’intervention de l’ours

==> Dégager les points communs entre les 2 scènes : personnages, formes de comique de situation, de caractère, de geste et de mots.








  1. Parodie du registre épique


==> Allusion à l’univers des romans chevaleresques empruntés au vocabulaire héraldiques

==> Dans les récits ou scènes épiques, les combats sont destinés à illustrés le courage et les vertus chevaleresques des héros.

==> C’est le contraire dans ce texte : l’ennemi est un ours (symbolise la maladresse) ; les hommes veulent «l’embrocher» comme un poulet ou un mouton.

==> Allusion à l’expression «Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué»

==> Comparaison burlesque de l’ours au Cheval de Troie

==> Courage de Pile et Cotice face à l’ours (pas le choix), gestes paniqués risibles, langage familier

==> Echos entre cette scène et Mc Beth


Transition :


Cette scène constitue un intermède burlesque qui ne fait pas avancer l’action mais qui contribue à compléter la charge satirique contre Ubu, incarnation de la bassesse et le ridicule humain.


  1. La charge satyrique
  1. La couardise et l’impuissance d’Ubu


==> Stupidité et incohérence : Ubu croit voir un gentil «petit toutou», ne prend pas conscience du danger

==> Panique d’Ubu le qualifiant «d’atroce bête»

==> Egoïsme et mufleries (contraire à l’honneur chevaleresque) souligné par la récurrence du nom «moi»

==> Couardise et lâcheté (réfugié derrière un rocher pendant le combat ; n’ose même pas approcher l’ours mort)

==> Mauvaise foi : Ubu s’attribue le mérite de la victoire

==> Caractère grotesque de sa vanité souligné par le «nous» et le registre

héroï-comique. Ce lexique contraste avec la familiarité de la gradation selon le principe de dissonance

==> Obsession des besoins primaires : manger et dormir

==> Imbécillité manifeste dans des propos incongrus et absurdes

==> Palotins éprouve que mépris indigné et dégoût à l’égard d’Ubu

==> Finissent par l’abandonner


  1. La critique des pouvoirs et religieux :


==> Au delà de la bouffonnerie Ubu passe pour la caricature d’une certaine classe d’hommes politiques lâche et non solidaire, par la suite il «récupère» la victoire à son profit

==> Critiques de l'alibi religieux : souligne la dimension blasphématoire du

«pater noster» débité par Ubu


Conclusion :


==> Comique de farce rappelant le théâtre des guignol mêlé à un humour potache et irrévérencieux

==> Esthétique du gag

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