samedi 29 mai 2010

Fiche de lecture "Les Foules" Baudelaire

Fiche de lecture : « Les Foules » de Charles Baudelaire :



Introduction :


Charles Baudelaire, est poète du milieu du 19ème siècle se situant après la période romantique. Son œuvre, Petits Poèmes en prose suivi du sous-titre Le Spleen de Paris se rapproche des titres de deux sections des Fleurs du mal : « Spleen et Idéal » et « Tableaux parisiens ». Dans les différents poèmes de son œuvre, nous retrouvons souvent des visions de Paris, suivit des thèmes de la mélancolie et du Spleen Baudelairien. Le poème « Les Foules » est écrit en prose. Dans ce dernier, Baudelaire cherche à prouver que le poète est le seul privilégié à pouvoir être lui même et autrui. Ce qui lui permet de rentrer en communion quand il le désir avec n’importe quel personnage, affirmant sa supériorité. Cependant, nous pouvons nous demander en quoi ce poème reprend il les caractéristiques du Spleen et de l’Idéal Baudelairien ? Pour cela, nous verrons dans un premier temps que Baudelaire fait un éloge du poète, de ce pouvoir Idéal. Puis nous montrerons dans un second temps que la Foule est un lieu à la fois Idéal et ambiguë pour le poète.



I) L’art de vivre seul dans la foule :


Baudelaire fait l’éloge du poète dans ce texte ; assimilation de « jouir de la foule » à un « art ».

Il se considère comme le seul à avoir ce don (au dépend du genre humain) et que les autres en sont éternellement privés.

Référence à l’oxymore « Universelle communion » soutenant ce propos.

Le poète oriente à dire qu’il est le seul à être artiste. (Eloge qui le compare quasiment à Dieu)

Référence à l’hyperbole « incomparable privilège » de ce don, soutenant le propos.

Il met aussi en scène la chance de détenir ce don : « il n’est pas donné à chacun».

Idée du don de naissance (début de poème)

Référence à lorsque que le poète dit qu’il tient sa « vitalité d’une fée » qui l’aurait « insufflé (…) le goût du travestissement et la passion du voyage (…) dans son berceau ».

2nd éloge dans le 4ème paragraphe, « universelle communion » lui fait adopter toutes les professions et toutes les joies des personnes qu’ils visitent dans ces foules.

Indication que le poète est extrêmement intelligent car il peut posséder l’intelligence de n’importe qu’elle personne qu’il « visite ».

Idée de supériorité : le poète fait ce « qu’il veut », « quand il veut » et lorsque « certaines places (…) d’être visitées »

Baudelaire est hautain, car répugnance à visiter quelqu’un socialement et intellectuellement plus bas que lui. Démonstration d’une vanité significative.

Idée de désir de tout faire et de tout contrôler, lui donnant une aisance dans ses actions qui nous montre sa liberté. (esclave de personne)

Référence aux citations « à sa guise », « quand il veut », « a ses yeux »

Mais cela démontre quand même la puissance du personnage qui n’est pas tout à fait comparée à celle d’un Dieu mais à une « âme errantes »

Idée d’une image négative faite du « paresseux » et de « l’égoïste » intensifie l’éloge du poète.

« Paresseux » comparé à « un mollusque interné »

« Egoïste » comparé à « un coffre fermé »

Ces citations sont péjoratives et déshumanisent ces êtres, c’est à dire des fous.

Ce qui crée un écart entre le poète et les individus.

Certes, dans cette première partie, nous venons de voir que le poète est muni d’une sorte de privilège le rendant supérieur à tout être humain. Cependant, nous ne pouvons nous arrêter à cet aspect. C’est pourquoi, nous allons voir dans un second temps en quoi la « Foule » est à la fois un lieu Idéal et ambiguë pour la poète.



II) La figure emblématique du Spleen de Paris et l’interprétation du poète :


Idée que la foule est un lieu idéal pour donner un plaisir physique, voire même sexuel au « poète », jouissance du poète.

Référence lexicale de la « jouissance », « jouir de la foule », « jouissances fiévreuse » (Hyperbole), « ineffable orgie », « sainte prostitution »

Idée de confort, lieu agréable, tranquille pour le poète (réf à l’oxymore « universelle communion »).

Cette situation idéale se démontre par l’expression « prendre un bain de multitude ».

Cependant le poète à le choix d’être aussi dans la plus grande des solitudes.

Référence à l’antithèse opposant « multitude » à « solitude de plus le chiasme « Qui ne sait pas peupler sa solitude, ne sait pas non plus être seul dans une foule affairée » soutient le dernier propos.

Le privilège qu’à le poète sur la foule est encore idéal, surtout comparer à « l’amour », que Baudelaire considère comme quelque chose de « de bien restreint, de bien petit et de bien faible comparé à cette ineffable orgie »

Ou l’utilisation d’une anaphore à pour but d’avoir un effet de gradation, dévalorisant « l’amour ».

Tandis que le « privilège » du poète, lui, est soutenu par l’hyperbole « ineffable orgie ».

L’incomparable privilège dont jouit le poète est comparé grâce à l’outil grammatical « comme » à des « âmes errantes ».

Cette position située entre la vie et la mort représente l’idéal le plus complet pour Baudelaire.

D’ailleurs, Baudelaire réemploi cet Idéal dans beaucoup de ces poèmes, comme dans « Les aveugles » par exemple et bien d’autres encore.










Conclusion :


Cependant, la situation n’est pas toujours la plus Idéale. En effet, celle-ci présente certaines ambiguïtés.

Il est vrai que ces « visites » présentent une certaine ambiguïté car étant donné que le poète « adopte toutes les professions » ainsi « que toutes les joies » des personnages, il est en même temps obligé d’adopter « toutes les misères que la circonstance lui présente ». Dans ce cas, il semblerait que Baudelaire ai utilisé une anaphore pour démontrer que l’Idéal a des limites, et que ici, si le poète veut « adopter » toutes les caractéristiques des personnages qu’il « visite «, il ne peut pas uniquement prendre que les bonnes, comme « la joie » ou la « profession » mais aussi les mauvaises comme « la misère ». C’est donc pour cela que ce « privilège » présente une certaine ambiguïté.

3 commentaires:

  1. tu geeeeeres la fougere little devil of the night !

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Pas ma classe, pas mon lycée, mais je peux vous dire que ca en sauve beaucoup aux oraux. Merci pour ce petit commentaire salvateur :D

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